Le dernier voyage de l'immortelle Louise de Prusse.

Publié le par Königin Luise - Königin der Herzen

 

Hohenzieritz19Juli1810SterbelagerCR 550r

 

 

Dans les tourments d’un voyage et d’un bonheur glacé,

A l’aube de ton long hiver ultime,

Tandis que le froid parsème ta chevelure de cristaux argentés,

Tu songes au temps écoulé, triste, heureuse, mutine.

 

Tu te languis de cette glorieuse cité qui jamais ne sommeille

Et qui te célébrait avec ferveur dix-sept années auparavant.

Tu te laisses bercer par ces sentiers sinueux qui t’émerveillent,

Tant de souvenirs vivent en toi, Notre Reine, et le temps

 

Perdu dans ces glaciales régions n’a alors plus de sens.

De la lumière du monde, chaque galop te rapproche avec célérité

Tes faveurs aux tiens et à ta population de tes songes constituent l’essence

Et telle la jeune princesse d’antan, tu perçois ton cœur s’emballer.

 

A l’orée de la ville, curieux et heureux, ton peuple t’attend,

Il te célèbre de la manière la plus merveilleuse, la plus magique,

Cet instant rêvé enfin devenu somptueuse et belle réalité, tu te sens

Ressuscitée, redevenir la Reine de tous les Cœurs, cette femme emblématique,

 

Que chaque âme vivante ne peut qu’admirer et rendre hommage.

Ô ce peuple si heureux, bientôt, dans le plus grand deuil sombrera,

Les plus merveilleux poètes célèbreront le lumineux retour de cet ange,

Les bals les plus grandioses en son honneur seront donnés et tu danseras,

 

Cette valse de la vie retrouvée, cette danse des cœurs et du bonheur,

Afin de laver l’affront qui te fut fait, injuste, brutal et sanglant

Trente-quatre printemps célébrés, la plus prestigieuse des salles en ton honneur,

Pleine de vie, désir de profiter de cette liberté dont tu as rêvé si souvent.

 

Le printemps qui point sera le plus magnifique, l’amour de tes enfants,

La passion de ton époux, seront les plus belle des récompenses ; ton père t’appelle

Auprès de lui. Ô merveilleux séjour auquel le Roi t’encourage si vivement.

Quelle joie de retrouver une partie de ton enfance, souvenir de liberté éternelle.

 

Mais l’ange de la mort t’avait dissimulé son odieuse et douloureuse présence,

Tu ne trouveras pas le temps de rencontrer ton cher père.

Le 19 juillet, la faux s’abattra, sourde, destructrice, au plus profond de ton essence.

Entouré des tiens, ton esprit quittera ton céleste corps et rejoindra l’autre rive de l’univers.

 

Eternelle tristesse, le Roi, tes Fils, à jamais différents, un ange vient de partir

Cet ange s’appelait Louise, Maman, Mon amour, quelle déchirure, quel drame!!

Célébrer éternellement cette Reine au tragique destin dont les rires

Aujourd’hui encore résonnent à Hanovre, Darmstadt, Berlin, Paretz et Potsdam !!

 

hohenzieritz

 

 

luise01

 

 

 

20080712-16

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